Le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, a réaffirmé, lors de son audition du 24 octobre devant la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale, sa volonté de suivre de près les expérimentations d’écotaxes régionales. Il a notamment salué le « courage » de la Collectivité européenne d’Alsace et de la région Grand Est, engagées dans ces dispositifs pilotes.
Un budget des Transports en légère hausse malgré la rigueur
Présentant le projet de budget 2026 de son ministère, Philippe Tabarot a insisté sur le fait que les transports figurent parmi les rares postes préservés dans un contexte budgétaire tendu.
Les crédits de paiement progresseront de 210 millions d’euros, atteignant 4,64 milliards d’euros. Cette augmentation repose notamment sur : +155 millions d’euros pour le secteur ferroviaire (indexation des redevances versées à SNCF Réseau) ; +27 millions d’euros pour le transport aérien, essentiellement dédié aux infrastructures ultramarines ; +19 millions d’euros pour les transports collectifs, afin de renforcer le soutien de l’État aux trains d’équilibre du territoire (TET).
Le transport routier sous pression
Le ministre a exprimé son inquiétude quant à la fragilité du secteur routier, estimant que « les entreprises de transport ne disposent pas d’un modèle économique leur permettant de supporter de nouvelles taxes ou la hausse du prix des carburants ».
Il a également regretté le poids du transit des poids lourds étrangers, rappelant que les transporteurs français n’assurent qu’environ la moitié du trafic routier intérieur.
Philippe Tabarot a confirmé la stabilité du budget consacré au fret, maintenu à 380 millions d’euros. Il a aussi mis en avant la progression des crédits de l’Afit France, qui passent de 3,7 à 3,8 milliards d’euros, soutenant la dynamique d’investissement ferroviaire et une hausse de 10 % des crédits de régénération routière et fluviale.
Le ministre a défendu le rôle central de l’Afit France comme outil de financement pluriannuel des transports, alors que son avenir fait débat à l’Assemblée nationale.
Une future loi de programmation pour les transports
Évoquant la conférence « Ambition France Transports », Philippe Tabarot a confirmé qu’elle donnera naissance à une loi-cadre, appelée à devenir une loi de programmation des transports. Le texte initial, prévu à l’origine pour la fin de l’année, sera finalement présenté au Parlement au début de 2026, conformément à la feuille de route annoncée par le Premier ministre.
Biocarburants : une fiscalité encore incertaine
Interrogé sur la fiscalité des biocarburants (B100 et E85), le ministre a reconnu que la mesure d’augmentation de la taxation « n’a pas été particulièrement bien accueillie », sans préciser sa position définitive.
Pour l’heure, la commission parlementaire a rejeté cette hausse de fiscalité, maintenant le statu quo sur ce dossier sensible.
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