L’hémicycle européen a été renouvelé mais en partie pour la mandature 2024-2029. Certains des 720 eurodéputés (81 français) ont été réélus. Le vote de dimanche a marqué une baisse des groupes à tendance centre et gauche et une envolée de l’extrême droite. Quel impact sur le transport ? La Commission Transport va devoir trouver un nouveau président après le départ de sa présidente écologiste Karima Delli, même si le Parti populaire européen (PPE) reste largement représenté.
Les députés élus ou réélus vont devoir se remettre au travail assez vite. Plusieurs dossiers Transport les attendent comme le Paquet Verdissement du fret. Il s’agit principalement de la modification de la directive « poids et dimensions » et de la directive « transport combiné ». Au cœur des débats : les mégacamions que la France refuse autoriser. D’autres dossiers sont sur la table comme la modification de la directive Permis de conduire (conduite accompagnée à partir de 17 ans, début de reconnaissance des CPC avec les conducteurs d’États tiers) ou encore la modification de la directive Formation des conducteurs.
Un calendrier serré
Les négociations ont débuté dès la fin des votes dimanche dernier entre les différents groupes politiques européens. Elles vont se poursuivre jusqu’au 16 juillet, jour de la session constitutive du tout nouveau Parlement européen. Les députés vont décider de la composition des commissions permanentes (dont Transport) du Parlement. Les commissions tiendront ensuite leurs premières réunions pour élire leurs présidents et vice-présidents respectifs. Reste à savoir qui va succéder à l’écologiste Karima Delli (qui ne s’est pas représentée en raison de la limite de 3 mandats européens au sein de son parti) à la tête de la Commission Transport et Tourisme (TRAN) ?
La profession ne devrait pas trop la regretter. La député écologiste n’a cessé de remettre en cause le transport routier de marchandises en 7 ans de commission Transport. Dernières déclarations en date avant son départ : elle a regretté l’adoption « de textes pas assez ambitieux » comme celui visant à réduire les émissions du transport routier (normes Euro7). Elle n’a pas hésité à montrer son opposition aux mégacamions qui, selon elle, risquent « de tuer le Green Deal ». Avec une représentation large du Parti populaire européen (PPE) qui ne devrait pas changer, le suspens est entier.
Enfin, ce sont les chefs d’Etats et de gouvernement qui vont choisir le président ou la présidente de la Commission européenne. Ils doivent se réunir courant juin. Mais il faudra attendre le 1er novembre pour l’entrée en fonction de la Commission et le 1er décembre pour l’entrée en fonction du nouveau président du Conseil européen en remplacement de Charles Michel.
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