Samedi dernier, la FNTR a été auditionnée comme représentante du transport routier de marchandises par la Convention Citoyenne pour le Climat. L’OTRE n’ayant pas été sollicitée. « Seule organisation professionnelle représentative du secteur entendue, elle a apporté sa contribution afin de répondre à l’enjeu collectif de baisse d’au moins 40% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030 (en comparaison avec 1990) dans un esprit de justice sociale » précise la fédération dans un communiqué.
C’est Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR, qui s’est exprimée, revenant sur des précisions bon à rappeler. « Aujourd’hui, le Transport routier de marchandises est responsable de seulement 5,7% des émissions de CO2 pour 89% des biens transportés dans l’Hexagone soit 24% de moins par rapport à 2001 » a-t-elle explicité. « Une donnée qui a également fait réagir l’auditoire : les camions ne représentent que 5% des véhicules en circulation » selon la FNTR.
La FNTR a notamment rappelé que la transition énergétique du secteur ne dépend pas directement que des transporteurs, mais repose sur deux variables essentielles : d’un côté, l’offre de véhicules disponibles sur le marché, de l’autre la stratégie des pouvoirs publics en matière d’énergie, notamment sur la question de l’aménagement du territoire, et en particulier des points d’avitaillement.
La fiscalité dite « verte » au service du financement de la transition énergétique a été abordée lors de cette intervention. Sur ce point, la FNTR a insisté sur le fait que la hausse de la fiscalité gazole prévue dans la Loi de Finances 2020 a directement été fléchée vers l’AFITF donc vers le financement des infrastructures. De surcroît, dans le budget 2020, la CAS (Compte d’Affectation Spéciale) dédiée à la Transition Énergétique financée par la TICPE connait une baisse de 14% au profit des infrastructures et du Budget Général de l’État. « Loin des discours officiels. »
La déléguée générale a également rappelé l’importance de l’intermodalité dont les transporteurs routiers sont les premiers clients. « Il ne faut pas opposer les modes de transports, chacun a sa pertinence. Il faut appréhender les différents modes de transport en fonction des situations et des usages » conclut-elle.
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