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Le gouvernement revalorise la rémunération du biogaz

Le gouvernement a annoncé qu’il allait revaloriser le prix du biogaz. Un arrêté publié hier allant dans ce sens a été publiée. Il indique par ailleurs que l’indexation de ce gaz produit à partir de déchets organiques et injecté dans le réseau de gaz naturel sera amélioré sur les variations des prix de l’énergie. Reste à savoir si le tarif du biogaz va bondir pour les utilisateurs dont les transporteurs.

La filière dont font partie les producteurs de biométhane avait indiqué, à plusieurs reprises, subir depuis 2022 et la flambée de prix de l’énergie. Cette annonce est prévue pour la hausse des coûts de production. Elle a supporté une multiplication par cinq de sa facture énergétique, parallèlement à une hausse des attentes salariales et des coûts de transport.

« Pour l’heure, la revalorisation atteint environ 12% par rapport à l’arrêté en vigueur”, indique le ministère de la Transition énergétique », qui précise “que le tarif sera désormais indexé deux fois par an, contre une seule fois précédemment”.

Autre changement à venir, et non des moindres : la filière doit connaître un grand tournant au 1er janvier prochain, avec l’entrée en vigueur de l’obligation pour les particuliers de trier leurs biodéchets, une disposition de la loi Anti-gaspillage (Agec). “Cela va drainer des volumes très importants de matières vers les méthaniseurs”, également alimentés par les déchets agricoles, souligne Frédéric Flipo, porte-parole de France Biométhane.

Les entreprises devront de ce fait procéder à des “investissements supplémentaires” pour réceptionner et stocker davantage de matières, explique-t-il.

Le prix d’achat du biométhane par les fournisseurs de gaz se situe aujourd’hui 90 et 100 euros selon la taille des sites, un tarif règlementé par un contrat-cadre fixé par l’Etat. Le prix est déjà largement au-dessus du prix de marché du gaz naturel, mais cet écart est compensé par l’Etat auprès des acheteurs.

Lorsque le prix du biométhane est inférieur au gaz naturel, comme cela a pu être le cas après le début de la guerre en Ukraine, c’est l’Etat qui encaisse l’écart. Qu’en sera-t-il demain ?