Cela ne fait aucun doute, la rentrée sera tendue. D’un côté, les fédérations de transporteurs qui ne décolèrent pas, de l’autre, une ministre des transports qui ne compte guère abandonner son projet de taxer la profession. Et Elisabeth Borne ne lâchera rien. C’est mal la connaître.
« Le transport routier contribuera au financement des infrastructures ». Cette phrase, l’ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal l’a répétée des dizaines de fois, devant les micros ou encore devant des assemblées de députés, de sénateurs.
L’annonce d’une prochaine rencontre avec les fédérations ressemble davantage à une politesse et une manière de vouloir calmer les esprits. Car Elisabeth Borne a déjà sa ou ses mesures écrites et prêtes à être présentées. Elles le seront le 25 septembre prochain lors du conseil des ministres.
Et rien ne l’arrêtera ! L’audace de l’ancienne préfète est connue de tous. La ministre n’hésitera pas à présenter (ce 25 septembre) des mesures pour taxer le transport routier et à se rendre quelques heures plus tard lire son discours au congrès de la FNTR. Elle en est capable. Elle ne s’est pas gênée avant l’été à convoquer les fédérations du secteur et de les devancer quelques heures plus tôt en proposant une augmentation de 2 centimes de la TICPE lors d’un Conseil de défense écologique à l’Elysée.
Elisabeth Borne ne lâchera rien, à moins que Matignon mette son grain de sable.
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