Au moment où Iveco Bus célèbre les 130 ans de l’usine de Vysokè Mỷto (République Tchèque), celle-ci étrenne un nouveau bâtiment dédié aux prototypes et aux essais sur les véhicules en cours de développement.
Des anniversaires célébrés
L’année 2025 est riche en anniversaires pour le groupe Iveco puisque cela correspond aux 50 ans du groupe mais aussi aux 130 ans de l’usine Iveco Bus de Vysokè Mỷto (République Tchèque). C’est cette usine qui a les honneurs des premières commémorations mais aussi d’inauguration avec le nouveau centre de prototypage et d’essais.
Pour l’occasion, Martin Kupka, ministre tchèque des transports, a fait le déplacement sur place le mercredi 28 mai 2025. Cet équipement est compatible avec toutes les énergies appliquées aux moteurs thermiques à allumage par compression comme par allumage commandé, sans oublier les véhicules électriques (à batteries ou à pile à combustible).
Le bâtiment en question représente désormais 4100m2 et est réparti sur deux étages. Il peut accueillir des autobus articulés de 18 m de long. Il dispose de 12 postes avec passerelles d’accès aux pavillons, d’une chambre climatique (jusqu’à +50c) pour les tests de systèmes de réfrigération et climatisation, de zones de préparations en vue des différents tests à effectuer (acoustiques, vibrations, confort et analyse de comportement routier, mesures de consommation). La fabrication de pièces prototypes ou uniques peut aussi y être effectuée, ce qui exige le recours à différents corps de métiers (de la chaudronnerie à la menuiserie). Ce département dispose d’une imprimante 3D.
Une culture de carrossier à l’origine du centre de prototypage
Cet atelier de prototypage compte une cinquantaine de personnes dont vingt ingénieurs (sur les 4400 salariés du site). Si les essais de vieillissement et de durabilité sont effectués chez Iveco à Turin (Italie), ceux dédiés au chauffage, aux systèmes électroniques et propulsions « alternatives » sont quant à eux réalisés à Vénissieux (Rhône) dans le local appelé E-Bench. L’histoire du site, comme pour l’usine d’Annonay, est riche et complexe en raison des aléas politiques et industriels qui l’ont marquée.
L’usine de Vysokè Mỷto partage avec Annonay une culture issue de la carrosserie industrielle. Née Sodomoka en 1895, elle devint après la seconde guerre mondiale et l’intégration au bloc de l’Est, Karosa. Ce constructeur, au même titre qu’Ikarus en Hongrie, allait être une des références parmi les constructeurs d’autobus et d’autocars des « pays de l’Est ». Sa superficie grandit considérablement, aujourd’hui elle représente 355 000m2.
C’est Renault Véhicules Industriels qui va la racheter progressivement lors des grandes vagues de privatisation qui suivirent la fin de l’ère post-Soviéique (première prise de participation en 1993 avant rachat complet en 1999). Par chance, ou clairvoyance, les équipes de R.V.I puis d’Irisbus et enfin d’Iveco Bus, ont maintenu une unité en charge des prototypes sur place. Elle est à l’origine du concept de réservoirs de GNC (et batteries) dans le pavillon des Iveco Crossay. Iveco Crossway et Evadys représentent sur ce site 5000 unités annuelles. C’est un des principaux sites en Europe de production d’autocars, et le plus grand pour les seuls autocars scolaires au sein de l’Union Européenne.
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