Les anticipations de l’OVI de janvier se vérifient sur les immatriculations de camions (>5.1t) du premier mois de 2025. Le coup de froid est bien là. Fait historique, les porteurs ont représenté 50.38% du volume total.
Les « signaux faibles » collectés auprès des concessionnaires venus au salon Technotrans 2024 et les analyses de l’Observatoire du Véhicule Industriel de début janvier 2025 n’ont pas tardé à se vérifier. Avec un marché toutes marques des plus de 5.1t neufs à 3765 unités (soit une baisse -16% par rapport au même mois de 2024), janvier 2025 se solde par un net recul. Hormis Fuso (+ 90.9% avec 21 immatriculations), Isuzu Trucks (+60% avec 16 immatriculations), et Renault Trucks (+ 22.3%, 1292 unités), toutes les autres marques affichent des résultats en baisse.
Mercedes-Benz Trucks chute plus que le marché avec-42.4% (330 certificats d’immatriculation neufs) tout comme Volvo Trucks France (-31,4% et 473 immatriculations). La plus grosse chute identifiée dans les données publiées par le CCFA concerne les Divers (au sein desquels Ford Trucks représente une part importante) avec -71.6% (33 unités). DAF Trucks et MAN affichent des reculs similaires en pourcentage avec -28.4% et 418 immatriculations pour DAF et -28.2% et 334 immatriculations pour MAN. La marque sœur du groupe Traton, Scania, s’en sort mieux avec une chute de -19.7% (504 immatriculations neuves) qui la rapproche de la moyenne du MTM France.
Un constructeur joue à qui perd, gagne : c’est Iveco France qui arbore un -2.6% (340 immatriculations neuves), ce qui signifie que, malgré une baisse des volumes par rapport à janvier 2024, la marque reprend des parts de marché.
Par typologie de véhicules, le début de l’année 2025 confirme la tendance amorcée au second semestre 2024 avec des porteurs qui restent bien orientés. Ils représentent 1897 unités (soit +6.1% par rapport à janvier 2024) tandis que les tracteurs routiers dévissent sévèrement à -30.7% (et 1868 unités). C’est très symbolique mais les porteurs s’adjugent 50.38% du marché, les tracteurs devenant minoritaires (49.61%).
Si cette tendance globale du MTM France se confirme les prochains mois, c’est bien le scénario pessimiste de l’OVI qui se réaliserait.
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