Le marché de l’autocar et des autobus en France semble offrir des contrastes saisissants. Entre bonnes et mauvaises nouvelles, il parvient à tirer son épingle du jeu et arbore une tendance positive de +2.6% au cumul des 11 mois 2024.
Comme de coutume, Iveco Bus domine le marché France avec ses deux marques (Iveco Bus et Heuliez Bus) et s’arroge 51.45% du marché (2745 immatriculations, d’après sources AAA-Data et CCFA). BlueBus a visiblement effectué toutes les livraisons qu’il avait en suspens suite à l’affaire RATP et cumule 112 certificats d’immatriculations.
Dauphine habituel, Daimler Buses avec 20.14% de part de marché. On note le beau retour de Setra avec 58 immatriculations au cumul. Cela témoigne du réveil des autocars de (grand) tourisme. Au sein du groupe Traton (10.06% de part de marché au cumul), avec 385 unités c’est MAN qui domine, malgré les difficultés qu’éprouvent les usines du groupe à livrer les véhicules GSR-II. Mais les deux marques du groupe sont en négatif, tant sur le mois de novembre qu’au cumul 11 mois 2024.
Viennent les groupes Turcs. Avec 215 unités Temsa devance son compatriote Otokar Europe qui compte 174 immatriculations. Isuzu Anadolu, représenté en France par FCC Bus, compte quant à lui 132 certificats d’immatriculation. Suit Irizar France aves ses productions Integral et autobus Irizar eMobility qui réalise une belle année avec 123 immatriculations.
Volvo Buses France reste à ses valeurs habituelles, avec 59 immatriculations. L’arrêt de production de l’usine polonaise de Wroclaw (Pologne) et la longue absence du marché tourisme qui s’ouvre d’ici à fin 2026 ne vont pas aider la marque pour les mois à venir, elle qui ne peut que se reposer sur ses partenariats avec les carrossiers (Beulas, Irizar, MCV, Sunsundegui – en situation financière difficile-).
VDL Bus & Coach brille par son absence et ne compte que 6 immatriculations neuves au cumul des 11 mois 2024. Une situation clairement anormale.
Selon les témoignages recueillis lors du salon Autocar Expo 2024, l’année 2025 devrait être bonne, voire très bonne pour les autocars de tourisme. Mais qu’en sera-t-il des autobus urbains et autocars interurbains, très liés aux appels d’offres publics ? La période de restrictions budgétaires qui est annoncée pour les collectivités territoriales pourrait bien se refléter négativement au cours du second semestre 2025.
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pastre@trm24.fr
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