Camions

Tel le Phénix

Unimog 2450 de 1996 et 1997

Il ne s’agit pas ici de parler de la gamme Tatra Phoenix Euro VI mais du travail réalisé par les carrosseries industrielles CMAR et Massias sur des Unimog 2450 du SDIS 17 (Charente-Maritime). La référence à l’oiseau des légendes est d’autant plus justifiée ici qu’il s’agit de véhicules de secours et d’incendie.

Aucune magie ici, le Centre d’incendie et de secours de Montendre (Charente-Maritime) n’ayant pas soumis au feu mythologique ses Unimog 2450 de 1996 et 1997 mais les ayant simplement confiés aux bons soins de la CMAR et de Massias.

Première escale à Durtal (Maine-et-Loire) pour déshabiller complètement les deux camions de pompiers. Après 5 000 heures en opérations, l’intervention consiste à tout démonter inspecter avant de réparer et changer les pièces éventuellement usées. Il s’agit d’une remise à neuf stricte, pas de remise à niveau ou d’optimisation façon restomod. Ce travail représente 10 semaines de labeur.

Une fois les châssis révisés de fond en combles, les Unimog bientôt trentenaires sont allés se faire rhabiller en camions citernes feux de forêts (CCF pour les sapeurs-pompiers) chez le carrossier Massias basé en Gironde. Pour l’anecdote, c’est ce même établissement qui avait réalisé le premier aménagement de ces véhicules !

Unimog 2450 de 1996 et 1997

Résultat : deux Unimog « aptes pour le service » pour le SDIS 17 qui va les réaffecter à leur centre initial de Montendre. Les camions sont équipés d’une citerne de 5 900 litres et disposent, outre la lance implantée en tourelle, d’un dispositif d’auto-protection par aspersion. Ce « détail » témoigne de l’engagement au plus près des feux. Ces camions CCF réintègrent un parc comptant 46 Unimog.

Dans le contexte de réduction des dotations de l’Etat aux départements et de restrictions budgétaires pour les moyens de la protection civile (l’obsolescence des bombardiers d’eau en est une triste illustration), cette option, non pénalisante sur le plan opérationnel, représente une économie significative. Pour le SDIS 17, cette opération de « grand carénage » coûte 30% de moins qu’un achat de véhicule neuf complet. Dit autrement : toutes les trois révisions, l’économie « paye » un autre véhicule équivalent. Le communiqué de presse évoque malicieusement un argument insoupçonné : pour l’Adjudant-chef Lamigeon, également formateur au sein du SDIS 17, cela permet de conserver la boîte traditionnelle des Unimog 2450.

Unimog 2450 de 1996 et 1997

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