Bus & autocar

L’ACEA Bus et Autocars passe ses messages à la DG CLIMA de la Commission européenne

L’ACEA organise #FutureDriven Expérience tout au long de la fin de l’année 2024. Différents thèmes sont au programme et le 19 novembre 2024, ce fut au tour des transports publics d’être abordés.

Domenico Nucera, président du Conseil Bus et Autocar de l‘ACEA, président d’Iveco Bus, a représenté les constructeurs lors de la table ronde intitulée « Accélérer la décarbonation des transports publics : stratégies et conditions cadres pour atteindre les objectifs 2030 et 2035 ». L’occasion de passer des messages devant Stefano Verrecchio, représentant permanent adjoint de l’Italie auprès de l’UE ; Beatriz Yordi, nouvelle Directrice Générale DG CLIMA de la Commission européenne, Carlo Fidanza, député européen (Italie) ; Ondřej Kovářik, député européen (République Tchèque).

Outre les classiques rappels sur les conditions nécessaires pour atteindre les objectifs assignés par l’Union européenne aux constructeurs d’autobus (90% d’immatriculations d’autobus en « zéro émissions » en 2030 et 100% en 2035), il y eut surtout l’alerte lancée autour de la compétitivité des constructeurs européens « face à l’impact croissant des constructeurs non européens ». La Chine est évidemment au cœur des préoccupations, d’autant que ce pays dispose soit de « bases avancées » en Europe (comme le site d’assemblage BYD en Hongrie) soit de prête-noms servant de chevaux de Troie (Quantron avec ZhongtongBus en Allemagne, Ebusco avec Xiamen King Long aux Pays-Bas, Ikarus avec CRRC en Hongrie).

Il a également été évoqué l’importance de la prise en compte par la Commission européenne des défis liés à la concurrence étrangère (non européenne, Chine mais aussi Etats-Unis d’Amérique), notamment en termes de prix et d’accès aux matières premières, dans le cadre du Pacte vert industriel et du Pacte automobile.

Un ultime point a concerné la nécessité d’établir des droits de douane pour les véhicules industriels électriques importés de pays hors de l’Union européenne pour protéger l’industrie européenne des autobus. Rappelons ici que, les tarifs douaniers prévus pour 5 ans par l’Union européenne à l’égard des productions chinoises ne concernent que les automobiles et pas les véhicules industriels. En outre, les véhicules en CKD ne sont pas concernés par ces mesures. La très policée et diplomatique ACEA doit voir ses membres particulièrement inquiets pour qu’elle se mette ainsi à sonner le tocsin auprès des instances européennes. Leurs arguments sauront-ils contrebalancer ceux des pseudo-ONG qui ont porte ouverte à la Commission et au Parlement européen depuis 2015 ? L’avenir le dira.