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« Nous devons travailler à la transformation des usages » François Durovray

Devant la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, François Durovray, le ministre délégué aux transports, a livré hier les principales priorités de sa feuille de route. Il s’est positionné sur un mix énergétique « équilibré en fonction des besoins et des usages » sans privilégier l’électrique. Le ministre a souhaité vouloir travailler à la transformation des usages et au financement des mobilités.

Contrairement à son prédécesseur, Clément Beaune, le ministre délégué aux transports n’a pas prôné le tout électrique pour le transport de voyageurs et de marchandises. « Je crois dans le progrès technologique, notamment dans le développement des véhicules électriques, et dans un mixte énergétique » a-t-il déclaré avant d’ajouter : « néanmoins, pour que le secteur des transports atteigne ses objectifs nous devons aussi travailler à la transformation des usages ».

Concernant le fret, François Durovray a déclaré que la transition énergétique devait passer par « les interfaces portuaires et le renforcement des connexions ferroviaires avec leur hinterland ». « Nous continuerons d’accompagner le développement et la transformation du secteur fluvial qui doit capitaliser sur les Jeux olympiques et paralympiques pour passer à la vitesse supérieure. Les fleuves sont de puissants corridors de développement économique pour nos territoires. Je pense par exemple à l’axe Rhin-Rhône qui a vocation à devenir une véritable dorsale européenne » a ajouté le ministre.

Aucune évocation de l’écotaxe

Il a consacré devant la Commission une partie de son discours au financement : « je pense au choix d’investir en priorité dans le ferroviaire, colonne vertébrale de notre système de transport, ou encore aux stratégies de développement du fret ferroviaire, fluviale et portuaire ». Le ministre n’a pas évoqué l’écotaxe qu’il avait tant mis en avant quelques heures seulement après sa nomination.

Cependant, il a souligné que « le produit de la fiscalité des carburants, qui finance notamment l’AFITF mais également nos collectivités territoriales, sera en baisse de 13 Md€ à l’horizon 2030 [] le modèle actuel de financement des mobilités sera bientôt obsolète. » Le ministre a annoncé qu’il allait engager début 2025 une « réflexion prospective sur l’avenir du financement des mobilités, infrastructures et services de transports. Le Parlement y sera naturellement associé de même que les collectivités territoriales, les acteurs économiques et les opérateurs du secteur, ainsi que les usagers pour débattre et formaliser des propositions de moyen et long-terme. Cette réflexion devra aborder de manière globale le financement des mobilités ». Reste à savoir s’il remettra sur la table l’écotaxe poids lourds.