Scania France a tenu mercredi sa conférence annuelle sur ses résultats 2024. 4 920 véhicules ont été immatriculés l’an dernier : 2 876 autocars scolaires, 1 545 bus urbains et 500 autocars longue distance.
Damien Thomine, directeur de l’activité autocars et autobus chez Scania France, est revenu sur l’arrêt des autobus Scania Citywide assemblés en Pologne en 2024 (les 166 derniers vendus e 2024) : « On a perdu la quasi-totalité du business que l’on avait ».
Conséquence du changement intervenu en 2024 : Scania France est devenu un vendeur d’autocars via deux partenariats : le 1er est européen, c’est avec Irizar. La gamme va de l’inter-urbain au grand-tourisme doublée d’une offre multi-énergies (gazole, B100 flexible, B100 exclusif, GNV en gaz liquéfié et gaz comprimé). « On livre les véhicules complets, dans les ateliers Scania qui assurent aussi l’après-vente, des pièces et du service », a-t-il ajouté révélant un accord très étendu entre Scania France et Irizar.
Second carrossier partenaire de Scania France : le chinois Higer. Il dispose dans son usine de Shanghai (Chine) d’une ligne dédiée à l’habillage des châssis Scania. La gamme offre un tourisme d’entrée de gamme (le Touring). Damien Thomine a annoncé également décliner en France la gamme Higer Fencer 6 (plutôt dédié aux marchés ligne et scolaire).

Un credo énergétique agnostique
Il a abordé la transition énergétique sur le marché toutes marques France, en commençant par les autocars : « notamment sur les marchés ligne et scolaire, la seule énergie alternative sur le marché, ce sont des véhicules au gaz (…) En urbain, sur 1 500 véhicules, on compte un tiers de véhicules GNV, un tiers en électrique ».
« On n’a pas encore un raz de marée électrique. Et puis l’autocar électrique, c’est encore une activité qui est naissante avec 39 unités. On entend parler beaucoup parler d’électromobilité, mais entre la réalité du terrain, l’offre existante et les immatriculations il y a encore quelque décalage » a-t-il précisé.
Il a repris le credo de la marque : « Chez Scania, on regarde cette transition énergétique, pas seulement par énergie mais aussi par rendement énergétique. On cherche le meilleur rendement possible, quelle que soit l’énergie (…) C’est cette pédagogie qu’on essaye d’avoir à travers nos forces de ventes auprès de nos clients. » Une approche pragmatique qui mériterait d’être entendue jusque dans les couloirs de ministères à Paris ou dans les bureaux de La Défense.
« On garde aussi cette possibilité de livrer un châssis Low Entry électrique qui nous permette de revenir avec un industriel sur le marché de l’urbain. On a exactement ce même châssis en Low Floor, éventuellement disponible GNV. On avait fait cette promesse de développer la R&D, cela s’est traduit la semaine dernière par l’annonce sur ce châssis d’un nouveau moteur électrique de 240 à 330kW intégré avec une boite de vitesse 2 ou 4 rapports sur lequel on pourra disposer d’une prise de charge que l’on peut implanter où l’on veut sur le véhicule ». Celle-ci acceptera une puissance de 325kW en recharge. Il l’a illustré avec la chaîne cinématique à moteur 13 litres Scania Super permettant de transposer les économies annoncées en camion au transport de voyageurs.
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