Dans sa nouvelle étude sur les répercussions de la pandémie sur les entreprises de transport, le CNR révèle que’une entreprise du TRM qui subirait l’ensemble des facteurs du COVID enregistrerait en 2020 une hausse de son coût d’exploitation de + 6,8 %, en moyenne annuelle.
Dans sa simulation 2020, le CNR a retenu plusieurs facteurs comme l’intégration des surcoûts des mesures sanitaires ou encore le versement d’une prime d’activité durant le confinement de 500 euros par conducteur. Le versement d’une telle prime annuelle se traduirait par une inflation du coût de personnel de conduite, toutes choses égales par ailleurs, de +1,4% en longue distance et +1,5% en régional. « Pour mémoire, cette prime était autorisée jusqu’à 1000€, voire 2000€ en cas d’accord d’intéressement » rappelle le CNR.
L’effet de la baisse d’activité sur les coûts fixes journaliers ont été aussi retenus dans la simulation du CNR. En cas de baisse soudaine du niveau d’activité, comme typiquement en 2020, les charges variables tendent à s’ajuster. Il n’en va pas de même des charges fixes qui demeurent constantes à court terme et doivent être réparties sur un volume de production moindre. Les coûts fixes rapportés à leur unité d’œuvre enregistrent alors une inflation. L’incidence du redéploiement de ces coûts sur le prix de revient des véhicules dépend de leur poids relatif dans les coûts d’exploitation. Le CNR retient une hypothèse de repli de l’activité en moyenne sur 2020 de -5%.
Le développement des parcours à vide
L’annulation soudaine de certains frets a détérioré le taux de chargement des véhicules au cœur de la crise. Les entreprises, qui ont continué à assurer les transports restants, ont alors enregistré un accroissement du taux de parcours à vide, ce qui a entrainé une inflation du coût d’une tonne-kilomètre transportée. Le CNR retient une hypothèse conservatoire de hausse du taux de parcours à vide de +6% en moyenne annuelle 2020.
Pour 2021, les prévisions d’inflation des coûts, hors gazole et hors covid, sont voisines de + 1,7 % en moyenne annuelle. Le facteur prépondérant reste le coût de personnel de conduite. Parmi les autres postes en hausse, citons les coûts de structure (+ 1,6%), les péages et les coûts de détention (+ 1%).
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