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Kuehne+Nagel resserre ses coûts face à la crise du fret maritime

Le groupe suisse Kuehne+Nagel a annoncé un vaste programme d’économies afin de faire face à la faiblesse persistante du marché du fret maritime, fragilisé par les tensions commerciales et les droits de douane. Confrontée à une situation de surcapacité, l’entreprise prévoit de réduire ses dépenses de près de 216 millions d’euros par an. Le transport routier en hausse permet d’amortir l’impact.

Objectifs financiers revus à la baisse

Dans le même temps, Kuehne+Nagel a révisé à la baisse ses prévisions de bénéfice opérationnel pour 2025, désormais fixé à environ 1,4 milliard d’euros, contre une fourchette initiale comprise entre 1,56 et 1,78 milliard d’euros. Cette révision reflète un climat d’incertitude et les effets de change défavorables, qui affectent particulièrement les activités maritimes libellées en dollars.

Sur les neuf premiers mois de l’année, le groupe a enregistré un bénéfice net en baisse de 16,8 %, à environ 822 millions d’euros, tandis que son chiffre d’affaires progressait légèrement de 2,7 %, atteignant près de 20 milliards d’euros.

Un troisième trimestre marqué par la faiblesse du maritime

Le troisième trimestre a été plus difficile, avec un chiffre d’affaires en recul de 6,8 %, à environ 6,5 milliards d’euros. Cette baisse s’explique principalement par la contraction du transport maritime, dont les ventes ont chuté de 11 % hors effets de change et de 15 % en valeur convertie. Le groupe évoque une forte diminution des volumes vers les États-Unis depuis les annonces protectionnistes du président Donald Trump en avril, surnommées le « Libération Day ».

Des secteurs plus résilients

Malgré le ralentissement du maritime, les autres activités du groupe montrent une meilleure résistance. Le transport aérien est resté stable, tandis que le transport routier a progressé d’environ 6 %, et la logistique contractuelle de près de 5 %, permettant à Kuehne+Nagel d’amortir partiellement l’impact de la crise sur son chiffre d’affaires global.

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