Neige-verglas : les routiers pointés du doigt

La neige et le verglas ont occasionné en fin de semaine dernière de nombreuses perturbations sur les routes. De très nombreux poids lourds ont été bloqués principalement sur les autoroutes A36 et A28. Le ministre des transports, François Durovray, a remis en cause le comportement de certains conducteurs routiers. Le profession se défend.

En Franche-Comté, 2 000 à 2 500 poids lourds ont été bloqués jeudi et vendredi sur l’autoroute A36 (Beaune-Mulhouse), stockés sur les aires de repos ou sur la chaussée. Un millier de camions ont été immobilisés sur l’A28. 200 camions ont été arrêtés sur la voie de gauche de l’A84 aux portes de Caen (Calvados).

 « C’est un moyen de pointer du doigt les routiers » a déclaré à la presse Blandine Tatin, secrétaire générale de l’OTRE Franche-Comté-Bourgogne. « On nous prend pour des boucs-émissaires. Tout le monde fait de son mieux face à la neige, mais nous sommes aussi les victimes ».

« Les mesures ont été prises de façon tout à fait correctes. Il y a manifestement un certain nombre de conducteurs de poids lourds qui n’ont pas respecté ces consignes, les forces de l’ordre ont prévu des zones de stockage pour que l’essentiel des axes soit dégagé », a déclaré le ministre des Transports François Durovray.

« Les événements tels qu’ils se sont produits ont été générés par une quinzaine de poids lourds. Il suffit d’un poids lourd pour bloquer plusieurs automobilistes » a commenté de son côté Eric Payan, directeur général adjoint en charge de l’exploitation des autoroutes Paris-Rhin-Rhône.

Un manque et un retard d’informations

Les professionnels de la route se défendent et estiment qu’ils ont été prévenus en retard. Des conducteurs étrangers n’ayant même pas reçu les informations d’interdiction. « L’arrêté, mis en place par la préfecture du Doubs, a été donné trop tardivement, à deux heures du matin. L’arrêt de la circulation a été appliqué dès 19 heures, il y a un manque de cohérence entre les deux horaires » a précisé Blandine Tatin de l’OTRE.

« Comme dans n’importe quelle activité humaine, il peut y avoir des erreurs. J’ai demandé l’organisation d’un retour d’expérience qui permettra de réunir l’ensemble des équipes et de voir exactement ce qui s’est passé et si la réponse était appropriée » a déclaré le ministre des transports.