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Premier des bilans de l’impact des JOP 2024 par l’Union TLF

TLF dresse un premier bilan provisoire de l’impact des JOP 2024 sur la logistique francilienne. Une bonne nouvelle : la logistique a fonctionné ! Une mauvaise : les coûts et contraintes d’exploitation se sont multipliés.

L’Union TLF a procédé « à chaud », entre les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques de Paris, à une première enquête sur les conséquences des JOP auprès de ses adhérents. TLF a ainsi pu collecter 16 contributions de PME, 15 retours de grands groupes mais seulement 6 réponses de petites entreprises et, bizarrement, seulement 2 réponses provenant de sociétés entre 100 et 200 salariés. Si cet échantillon peut paraître limité, il serait toutefois malhonnête de considérer ses enseignements comme négligeables. En effet, plusieurs informations sont à retenir : en premier lieu, près de la moitié des répondants estime que les JO ont eu aucune incidence sur leur activité, tandis que l’autre moitié a un ressenti négatif. Pour ces derniers, l’impact est très variable, allant d’un « -8% » jusqu’au signalement de « zéro activité au mois d’août ». TLF relève que « plusieurs adhérents signalent l’effet défavorable sur leur activité du départ massif des parisiens lors des J O. Le surcroît d’activité espéré du segment hôtels, cafés et restaurants n’a pas eu lieu ».  Les plus grandes déceptions proviennent de société qui avaient anticipé un effet porteur des JO.

Après les mauvais coups, les mauvais coûts

Comme redouté, les coûts d’exploitation ont crû sensiblement selon 56% des répondants. Effet conjugué des tracasseries administratives induites par les fameuses autorisations zonales par QR Codes (ce qui a saturé les services administratifs et RH) et de l’allongement des temps de tournées en raison des contraintes de circulation. Le document précise que « plusieurs entreprises signalent du personnel diurne passé en nocturne, avec la rémunération d’heures de nuit. » Ce dernier point est inquiétant puisque la Mairie de Paris entend poursuivre sa politique de restrictions d’accès au-delà de la période des JO avec la mise en place de sa ZTL et autres limitations de voirie. De même, Paris comme tant d’autres métropoles et instituions (Ministère de la transition écologique, ADEME, CEREMA) chantent les louanges de la livraison en deux-roues électriques, tricycles et autres engins à roulettes. Or, parmi les enseignements des JO, TLF signale que « une autre source de surcoûts est l’usage amplifié de la cyclo-logistique », avec notamment le besoin à des locations de surfaces ou le recours accru à la sous-traitance. Le monde de demain sera-t-il aussi « inclusif », « doux » et « inspirant » qu’annoncé ?

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