L’OTRE se dit inquiète des coûts du transport routier de marchandises et de voyageurs en France sur l’année 2024. « Les perspectives particulièrement sont préoccupantes pour 2025 » ajoute l’organisation.
L’OTRE se base sur les données du rapport annuel du Comité national routier publié mi-novembre. L’étude confirme la tendance à la hausse des coûts d’exploitation. Dans le TRM, l’inflation a atteint, en moyenne, 5,5 % en 2024, sous l’effet cumulé d’une hausse des coûts salariaux de 7,5 %, des coûts matériels de 3,5 % et des péages de 3 %.
« Fragilisé par une inflation galopante des coûts, et par des politiques publiques court-termistes, le secteur constate un nombre de défaillances en croissance exponentielle et craint pour son avenir et celui des milliers d’entreprises qui œuvrent quotidiennement au service de l’économie française » commente l’OTRE.
Selon l’organisation, alors que l’activité du transport routier stagne, les entreprises subissent seules ces augmentations, dans un marché mal régulé du fait d’un socle réglementaire trop souvent non respecté ; l’équilibre économique est de fait mis en péril. Ainsi, dans ce contexte déjà tendu, les défaillances s’accélèrent : en 2024, le TRM a enregistré 603 faillites au deuxième trimestre et 509 au troisième trimestre.
La pression législative demeure évidente et renforce l’instabilité à laquelle les transporteurs sont confrontés, notamment dans la prévision de leurs charges sociales. Les projets initiaux de réforme inclus dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2025, s’ils venaient finalement à être adoptés, entraîneraient une augmentation significative des coûts salariaux. Selon les estimations du CNR, ces derniers pourraient croître jusqu’à 7,8 % pour le TRM et 4,9 % pour le transport scolaire.
L’OTRE affirme être vigilante aux mesures non concertées qui s’appliqueraient au secteur dans le domaine de la transition énergétique. « La menace d’une écotaxe régionale, ainsi que la mise en œuvre de sanctions pour accélérer le verdissement des flottes de VUL, émergent de nouveau et laissent craindre des charges supplémentaires alors même que les professionnels investissent pleinement dans leur transition, ceci dans les conditions offertes par le marché » répond l’organisation.
(avec communiqué OTRE)
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