Les mouvements de grève se multiplient dans plusieurs ports français, impactant lourdement les entreprises de transport. Alors que les dockers attendent la reprise des négociations sur la réforme des retraites, l’Organisation des Transporteurs Routiers Européens (OTRE) tire la sonnette d’alarme : plusieurs transporteurs sont aujourd’hui en redressement judiciaire.
Des ports stratégiques paralysés
Les ports du Havre, de Rouen, de Montoir Saint-Nazaire et de Marseille sont particulièrement touchés par ces grèves perlées. L’activité portuaire est ralentie, voire paralysée, mettant en péril de nombreuses entreprises spécialisées dans le transport de conteneurs. Conséquence directe : plusieurs d’entre elles ont déjà dû entamer une procédure de redressement judiciaire.
« La semaine dernière, nous avons compté deux entreprises en redressement judiciaire en Normandie et une dans les Pays de la Loire », a expliqué à TRM24 Stéphane Cauchy, secrétaire général de l’OTRE Pays de la Loire et Normandie. « La situation perdure depuis des mois. Ces grèves répétées viennent s’ajouter à d’autres problèmes tels que les intempéries, les retards et les conséquences du Covid. Tout cela affaiblit considérablement les entreprises. »
Une crise qui s’intensifie
Depuis 2024, on recense 40 journées de grève dans les ports français. Rien qu’entre janvier et février 2025, 22 jours de grève ont déjà été comptabilisés, et 12 nouvelles journées sont programmées en mars.
Ces mouvements ont des répercussions directes sur la chaîne logistique, entraînant des surcoûts importants pour les transporteurs qui doivent stocker les conteneurs en attente de livraison. Autre conséquence alarmante : la fuite des conducteurs. « Les chauffeurs s’en vont ! « , regrette Stéphane Cauchy, alors que le secteur souffre déjà d’une pénurie de main-d’œuvre.
L’appel à l’aide des transporteurs
Face à cette situation critique, l’OTRE Normandie, l’OTRE Pays de la Loire et l’OTRE PACA ont adressé, le 11 février dernier, un courrier au ministre des Transports, Philippe Tabarot, pour l’alerter sur l’urgence de la situation.
À ce jour, aucune réponse du gouvernement n’a été formulée. Toutefois, une rencontre est prévue le 13 mars entre l’OTRE et le ministre. L’organisation compte bien profiter de cet entretien pour plaider la cause des transporteurs et tenter de trouver des solutions face à cette crise qui menace tout un pan de l’économie.
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