Dans un communiqué, l’Association professionnelle des chargeurs (AUTF) tient à dénoncer les pratiques exercées par les compagnies maritimes depuis les attaques en Mer Rouge, notamment les hausses simultanées et significatives des taux de fret spot. Un contexte qui met les chargeurs dans une situation fragile.
« L’approche adoptée par les compagnies maritimes apparaît pour le moins étonnante : simultanéité des annonces de surcharges, similarité des montants, réponses de principe avec refus d’expliquer les montants de ces surcharges disproportionnés par rapport aux coûts réels, refus de négociations, voire rejets de bookings alors que des contrats sont en cours et que la capacité est disponible sur le marché spot » souligne l’AUTF.
« Si les compagnies maritimes ont pris pour habitude de facturer de telles surcharges, les pratiques constatées actuellement démontrent une fois de plus la position dominante dont elles jouissent sur le marché et dont elles avaient largement profité lors de la crise covid » ajoute-t-elle.
L’AUTF estime que « ce que les observateurs qualifient de « discipline » des transporteurs doit faire l’objet d’une attention particulière des autorités de la concurrence. » Elle recommande aux chargeurs de retarder les appels d’offres « autant que faire se peut ou de prévoir des clauses de révision à échéance de 3 ou 6 mois lorsque cette situation géopolitique aura évolué comme il faut l’espérer. »
L’AUTF alerte et appelle enfin les pouvoirs publics français et l’Union Européenne à œuvrer à une régulation plus importante de ce secteur. »
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