Les syndicats agricoles FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont appelé à la mobilisation ce lundi même si des premiers blocages ont débuté depuis quelques jours. Au total, une centaine d’actions est prévue. Faut-il craindre des répercussions sur le trafic poids lourds et plus largement sur le transport routier français ?
Dès hier, près de 300 agriculteurs et environ 100 tracteurs ont participé à une action sur plusieurs axes de la région parisienne (RN118, A6, A10, RN20, RN104). De nombreux poids lourds partant le dimanche ont été impactés, les obligeant à attendre sur des aires de repos en amont de l’Ile-de-France.
La mobilisation s’intensifie aujourd’hui
Des manifestations sont prévues ce lundi : à Rocroi dans les Ardennes, à Arras (Pas-de-Calais) devant la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer), à Laval (Mayenne), à Bordeaux (Gironde), à Strasbourg (Bas-Rhin), à Dijon (Côte-d’Or) ou encore au Havre (Seine-Maritime). Mardi, des manifestations sont également prévues devant les préfectures des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie à l’appel de la Coordination rurale.
Mais les agriculteurs ont souhaité rassurer : « l’objectif n’est pas de bloquer ou d’ennuyer les Français, mais de leur faire passer le message que la situation que vit l’agriculture aujourd’hui est une situation d’urgence, dramatique dans certains endroits », a souligné Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. Le syndicat a prévu 82 actions dans toute la France et « pour 48 heures ».
Les professionnels ont averti
« Nos entreprises qui se trouvent dans une situation de forte fragilité abordent les mois de novembre et de décembre, période de forte activité, avec une appréhension certaine. Nos véhicules ne peuvent pas et ne doivent pas subir le moindre blocage » avait averti Alexis Gibergues, président de l’OTRE la semaine dernière.
De son côté, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a averti hier sur RTL que « s’il y a un blocage durable, ce sera tolérance zéro ». Le ministre, qui a reçu la semaine dernière les responsables syndicaux agricoles, leur a fait part, a-t-il expliqué, de « trois limites » : « pas d’atteinte aux biens, pas d’atteinte aux personnes, pas d’enkystement, pas de blocage durable ». Autrement, « nous n’hésiterons pas à mobiliser les forces mobiles », a-t-il ajouté.
Ça peut (aussi) vous intéresser
- Des centaines de bus norvégiens contrôlables à distance par la Chine - 10 novembre 2025
- Daimler impacté par ses mauvais résultats en Amérique du Nord - 10 novembre 2025
- Powermust dévoilera à Solutrans sa recharge poids lourd conteneurisée haute puissance - 10 novembre 2025
