Accusé de tous les maux, le transport routier de marchandises ne cesse de subir de nombreuses critiques depuis quelques semaines. Avec le coup de semonce des 8 ONG qui ont adressé lundi une lettre ouverte au président Macron remettant en cause directement le secteur, les fédérations du transport routier réagissent vivement. C’est au tour de l’OTRE qui n’évoque pas de son côté de courrier adressé au chef de l’Etat contrairement à ses consoeurs.
L’OTRE rappelle qu’elle réclame depuis plusieurs mois la négociation d’un accord de transition énergétique dans le transport routier visant à ouvrir une concertation avec l’État et les représentants des collectivités territoriales pour unifier nationalement les règles à l’égard du transport routier : contraintes identiques, aides financières, politiques d’achat de transport routier, etc.
Dans un communiqué, l’organisation cite les propos des autres fédérations qui demandent que « l’ensemble des acteurs du Transport et les associations environnementales se réunissent sous le Haut Patronage du Président de la République pour travailler ensemble, confronter les chiffres et faire des propositions en matière de politique des Transports ». L’OTRE rappelle que « ce positionnement rejoint celui qu’elle a exprimé dès le 15 novembre dernier à Elisabeth Borne, la ministre des transports, lors de son congrès national, puis le 20 novembre dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre Edouard Philippe. »
Sur le financement des infrastructures, l’OTRE partage pleinement la position exprimée par les deux autres fédérations qui rappellent que « le transport routier contribue au budget de la nation à hauteur de plus de 8 milliards d’euros, soit 20 % du total de la fiscalité des usagers de la route alors même que les poids lourds ne représentent que 3 % des véhicules. »
L’OTRE rappelle enfin qu’elle a déposé une contribution citoyenne dite « Eco-Transport et financement des infrastructures ». Des députés de la majorité et de l’opposition viennent de déposer des amendements dans le cadre des débats en cours sur la loi mobilités visant à instaurer le principe d’une contribution à la charge des donneurs d’ordre en matière de transports en fonction du volume d’émission de CO2 des prestations de transports utilisées.
Le plus surprenant dans les différentes réactions est le rapprochement de l’ensemble des fédérations du transport routier, rare pour être citée. Au point que l’OTRE cite les propos des autres fédérations (FNTR, Unostra, CSD) à plusieurs reprises dans son communiqué. Peut-on y voir un projet d’unité sur ce thème ? A suivre.
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Ce serait une bonne chose!
L’union fait la force, et il va en faloir à l’automne prochain , lorsque sera examinée, le financement de LOM et des infrastructures !