Après une pause (Covid oblige) les constructeurs semblent retrouver de l’appétence pour les développements autour des véhicules automatisés et autonomes. Peu à peu, les obstacles sont identifiés et les cas d’usage se dessinent. Priorité aux plateformes aéroportuaires sans oublier le transport et la logistique.
Créer de la valeur reste un défi. Benjamin Beaudet, P-DG de beti™ qui travaille activement à la commercialisation de services à base de « navettes automatisées », a quelques idées pour valoriser financièrement ses investissements dans cette activité. En tête de liste, les services de transport sur les plateformes aéroportuaires. Cela peut concerner aussi bien les navettes de pistes pour les passagers ou les équipages, que la desserte des parkings pour les voyageurs. Ce n’est peut-être pas un hasard si le service commercial de la zone d’activités Rovaltain assure la liaison vers les parkings éloignés de la gare Valence TGV.
Les aéroports font décidément fantasmer les spécialistes des véhicules autonomes : Navya s’est associé à Charlatte Manutention pour développer des véhicules aéroportuaires. WeRide présentera au printemps 2025 ses véhicules sur l’aéroport de Zürich Kloten ainsi qu’une offre de robot-taxi dans le centre-ville de Zürich (Suisse).
Sur les aspects de méthode, Benjamin Beaudet prévient : s’engager sur le développement de ces véhicules « c’est un projet d’entreprise ». Ceci explique peut-être pourquoi le groupe Bertolami, à la différence de la RATP, de Keolis ou d’autres sociétés familiales comme le groupe Berthelet, a créé une entité dédiée avec des équipes de direction qui ne se consacrent qu’à cela.
Le transport et la logistique ne sont pas oubliés
Si MAN, dans le cadre des programmes fédéraux allemands, se focalise sur des dessertes de plateformes logistiques sous forme de navettes, l’automatisation de la conduite peut prendre différentes formes. Beaucoup d’acteurs (dont WeRide) l’envisagent pour la logistique du dernier kilomètre ou pour certaines applications comme les balayeuses municipales.
Benjamin Beaudet, toujours à la recherche de solutions pour les zones rurales, songe au modèle suisse de Carpostal : les véhicules de transport de passagers assurent également du fret en messagerie. Un modèle économique qui fonctionne outre-Sarine et qui pourrait s’appliquer à des « navettes automatisées » complétée par un robot livreur. Maersk ou DHL s’y intéressent activement pour leurs livraisons finales. À terme, on pourrait voir émerger une logistique associant camion plus automate.
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