Selon l’AFP, l’usine Northvolt Ett devrait cesser la production de cellules de batteries d’ici à fin juin 2025, cela malgré le soutien du client qui n’est autre que le constructeur Scania.
Mise en faillite
La déconfiture du symbole de « l’Airbus de la batterie » témoigne des difficultés qu’à l’Europe à faire émerger des équipementiers européens pour les véhicules à batterie promus par son programme Fit-for-55. Selon une annonce de l’administrateur judiciaire le jeudi 22 mai 2025, le fabricant suédois de batteries Northvolt, arrêtera la production dans sa principale usine en Suède fin juin. Fondé en 2016, Northvolt a déposé le bilan en mars 2025. Confronté à une montagne de dettes, à des retards de production, au désistement de grands donneurs d’ordres automobiles (comme BMW) et à de forts taux de rebuts pénalisant la rentabilité, Northvolt a demandé à être mis en faillite en Suède le 12 mars.
Selon la dépêche AFP, Mikael Kubu, le syndic qui gère le processus de faillite, avait déclaré en mars qu’il espérait que l’entreprise en difficulté pourrait « maintenir la production » pendant qu’elle cherchait un acheteur. « L’administrateur judiciaire a été en mesure de poursuivre la production de cellules de batterie avec un nombre limité d’employés, grâce au soutien du client existant », a déclaré M. Kubu dans un communiqué. Lequel n’est autre que le constructeur de poids-lourds Scania qui était également actionnaire (très minoritaire) de Northvolt.
Fin de la production fin juin
« Cet arrangement n’est pas viable à long terme pour une seule partie prenante, ni pour le syndic de faillite », aurait déclaré Mikael Kubu. Par conséquent « une réduction progressive de la production de cellules de batteries » sera lancée dans l’usine principale de la société, Northvolt Ett, dans la ville de Skelleftea, avec l’objectif de mettre fin à la production d’ici le 30 juin.
« Les efforts pour identifier un acheteur se poursuivent », a-t-il ajouté.
L’administrateur judiciaire avait ensuite annoncé que plus de la moitié des 5.000 employés de l’entreprise seraient licenciés, tandis qu’environ 1.700 d’entre eux resteraient en poste pendant la procédure de faillite.
À l’époque, Kubu avait déclaré à l’agence de presse suédoise TT que la poursuite des activités pendant la procédure de faillite était « probablement cruciale pour pouvoir vendre l’entreprise entièrement ou partiellement ».
Et Scania ?
Pour Scania, il reste une option : profiter des synergies du groupe Traton et bénéficier des achats de MAN qui, lui, a choisi de s’approvisionner en cellules CATL, une société chinoise d’envergure mondiale extrêmement présente dans le domaine des composants et batteries de traction.
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