Philippe Tabarot demeure ministre chargé des Transports au sein du gouvernement Lecornu II. Il s’agit pour lui du troisième gouvernement auquel il participe, après avoir fait son entrée au gouvernement Bayrou en décembre 2024.
Une décision en rupture avec la ligne de son parti
Alors que Les Républicains avaient annoncé samedi qu’aucun de leurs membres ne prendrait part au nouvel exécutif, Philippe Tabarot a choisi de ne pas suivre cette consigne. Il confirme ainsi sa volonté de rester au gouvernement, malgré la position officielle de sa formation politique. Mais comme les autres ministres LR, il est exclu du parti.
Changement à la tête du ministère de la Transition écologique
De son côté, Agnès Pannier-Runacher, qui avait fait savoir qu’elle ne souhaitait pas poursuivre son engagement au sein du prochain gouvernement, est remplacée par Monique Barbut, actuelle présidente du WWF-France. Cette dernière devient ministre de la Transition écologique et de la Biodiversité.
Une expérience dans le transport
Avant d’être nommé à son poste actuel, Philippe Tabarot, spécialiste des questions de transport, avait siégé au Parlement où il s’était notamment distingué comme rapporteur de plusieurs textes. Parmi eux figurait une proposition de loi visant à restreindre le droit de grève durant certaines périodes sensibles. M. Tabarot a vu l’une de ses autres initiatives législatives aboutir en avril dernier : une proposition de loi sur la sécurité dans les transports, bien que certaines de ses dispositions aient été censurées par le Conseil constitutionnel.
Entre 2015 et 2021, Philippe Tabarot a occupé le poste de vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, en charge des transports, de l’intermodalité et de la sécurité. À ce titre, il a piloté le dossier de la privatisation de la ligne TER entre Marseille et Nice, dont l’exploitation a été confiée en 2021 au groupe Transdev — une décision vivement contestée par les syndicats.
Cette opération, une première en France, a été inaugurée fin juin. À cette occasion, M. Tabarot a rappelé avoir « conduit ce projet avec une ligne directrice claire : faire de l’ouverture à la concurrence un moteur d’amélioration de la qualité du service pour les usagers, tout en garantissant une gestion responsable des deniers publics ».
Réaction des fédés
L’OTRE fait savoir qu’elle attend du ministre un « soutien fort et sans équivoque afin qu’aucune nouvelle fiscalité, notamment sur les énergies, ne soit envisagée. » Elle réaffirme par ailleurs l’urgente nécessité d’une grande loi Transport, ambitieuse et structurante, qui réponde enfin aux attentes des transporteurs routiers — en particulier les nombreuses TPE, PME et ETI — qui composent la profession.
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